Chaque spectacle fait l'objet d'une analyse en classe

puis...

d'un travail de RE CREATION

Les élèves ont "Quartier libre"

pour réinterprèter, réécrire

leurs impressions, leurs émotions...

 

Quelques exemples avec

Mourad Merzouki

et son spectacle

"Pixel"

Patchwork quartiers libres

 

Pour ce spectacle mêlant hip-hop, arts du cirque et effets numériques, les élèves étaient invités à s'exprimer en jouant de la souris et du clavier !






 bandeau calligramme





 

Cliquez sur les images qui défilent pour visualiser les travaux des élèves en entier... et en grand format !






 

Mais comment se passe ce processus de re-création ? Une élève nous explique...

" J'ai voulu représenter la scène où il pleuvait, comme si les mots remplaçaient les pixels. Les mots tapés à l'ordinateur qui "dégoulinent" sont ceux qui appartiennent à l'ordre du numérique et de la technologie.
J'ai aussi écrit à la main pour rappeler qu'il n'y a pas que du numérique, il y a encore de "l'humain", tout n'est pas robotisé. Je voulais donc créer ce contraste humain/technologie. En bleu (la couleur qui revient souvent dans la représentation) j'ai écrit les contraires et les questions que peuvent se poser les spectateurs pendant et à la fin du spectacle. Je trouve que l'on passe beaucoup d'une idée à son opposé.

photo spectacle   quartier libre aina

On peut voir en bas de scène les ronds qui rappellent tous les jeux avec les pixels, la roue cyr, peut-être même le rond du cirque sans oublier toutes les scènes dans lesquelles les pixels forment des tourbillons (et parfois même ressemblent à une voie lactée).

En bas de la feuille j'ai écrit des mots en "vrac" de taille et de polices différentes pour montrer le mélange. Ils sont tous sur la même ligne pour montrer qu'ils ne forment qu'un à la fin, qu'ensemble ils forment un lien (un fil) conducteur, ils se rejoignent tous dans cet univers technologique. Les mots en lignes droites représentent aussi les nombreuses traversées des artistes d'un bout à l'autre de la scène.

J'ai mis en avant trois mots : "DANSEUR, CONTORSIONNISTE, ROLLER" pour montrer une fois de plus la pluridisciplinarité de ce spectacle.

A la fin, en bas de scène (c'est comme s'il y avait le mur représenté et la scène en contre bas) il y a cette phrase "Pixel face à l'image, l'individu face au groupe", j'ai trouvé cela important et je l'ai mis comme si c'était une devise, c'est pour moi un court résumé de la prestation.

L'homme en bas à gauche est évidemment celui du spectacle, j'ai aussi imaginé que les mots qui "pleuvent" pouvaient être les autres membres du groupe contre qui il se protégeait, car en effet, dans plusieurs parties du spectacle on retrouve un homme seul confronté à un groupe, je voulais donc y faire référence. Le danseur qui tient le parapluie est aussi tout d'abord confronté aux mots : c'est comme si on revenait à la création du spectacle, le metteur en scène Mourad Merzouki a dû chercher dans son imagination différentes possibilités de mise en scène, c'est comme quand plein de mots sont dans notre tête (ici donc dans celle du metteur en scène), les mots que j'ai choisis sont l'essentiel, ce qu'il en reste."

(Aïna - 1ère L)