LES SPECTACLES 2025-26

Le Pas du monde

Anitya - L’Impermanence

Géométrie variable

T’es rien sans la Terre

Entre-Temps  Philippe Decouflé / Cie DCA

On ne présente plus l’immense Philippe Decouflé. Le chorégraphe déluré, qui a signé l’ouverture des Jeux Olympiques d’Hiver de 1992, revient avec un spectacle rassembleur. Neuf interprètes, un musicien et une vingtaine d’amateurs et amatrices de tous âges se trouvent embarquées dans un défilé extravagant qui se déroule toujours dans le même sens, comme le mouvement des aiguilles de l’horloge. Hommage à la beauté du geste, qu’il soit minuscule ou grandiose, tous les styles sont représentés sur une scène aux allures de bar dansant. À coup de clins d’œil, le chorégraphe accompagné de certains de ses plus fidèles complices de scène saluera au passage nombre d’artistes qui ont croisé son chemin. Entre-Temps applaudit autant l’enchaînement des jours et des nuits que la nostalgie. 

https://maisondeladanse.com/programmation/saison2025-2026/entre-temps

Les applaudissements ne se mangent pas  Maguy Marin

Infiniment riche et d’une rare acuité politique, l’œuvre de Maguy Marin est sans cesse à (re)découvrir. Accueillant régulièrement ses nouvelles créations, la Maison de la danse a ainsi consacré un temps fort à cette immense chorégraphe en 2023. Vision cauchemardesque de l’Amérique latine, Les applaudissements ne se mangent pas a été créée en 2002, dans le cadre de la Biennale de la danse de Lyon, puis remontée en 2016 par le Ballet de l’Opéra national de Paris. Elle est aujourd’hui transmise à une nouvelle génération d’interprètes. Avec les années, son urgence et sa nécessité ont grandi en intensité. Sur des rythmes implacables, huit interprètes entrent, sortent, s’immobilisent, tombent, se croisent sans jamais se rencontrer réellement. L’image glaçante d’une société impitoyable envers les plus démunis où, pourtant, la révolte gronde.  

https://maisondeladanse.com/programmation/saison2025-2026/les-applaudissements-ne-se-mangent-pas

Biographies Neta Oren / Cie EaEo

Une jongleuse et un rappeur. Des balles et des punchlines. Un rythme à 160 bpm et une introspection mentale. Que se passe-t-il dans la tête d’une artiste qui fait tout pour ne pas rater son numéro ? La circassienne Neta Oren et le rappeur Pierre Laloge inventent un dialogue aussi haletant qu’inventif entre rimes et jonglage.

Neta Oren jongleuse, jongle sans interruption sur un rythme permanent calé à 160bpm. Pierre Laloge, rappeur, se fait le porte parole du flot de pensées qui la traverse, et révèle en rimes et en punchlines l’état émotionnel de sa collègue. La concentration extrême pour tenir une balle en équilibre sur la tempe, la panique qui suit un raté, la main qui tremble, les questions existentielles qui s’invitent au détour d’un lancer, la sensation d’euphorie après une attrape risquée, les doutes sur le sens de tout ça, sur la vie dans tout ça, qui s’estompent au moment du salut. Mais au salut, vous verrez, ce sera pas la fin.

https://www.les-subs.com/evenement/biographies-compagnie-eaeo/

Newroz Bahoz Temaux / Cie La Meute

Vertigineux, libre et poétique, Newroz esquisse le rêve d’un monde nouveau.

Newroz signifie « jour nouveau » en kurde. Pour le célébrer, Bahoz Temaux a imaginé un concert-récit aux sonorités orientales, nourri de 34 ans d’histoire personnelle et de ses passions d’artiste : l’acrobatie, la musique et le verbe.
Bahoz Temaux se demande qui il est. Car il est multitude. Autour d’une petite scène ronde et d’un immense perchoir télescopique, il se raconte mêlant les mots aux mélodies de son saz – luth à manche long, et de sa guitare. Il se livre au public et questionne la relation intime à notre culture, nos origines et influences, et notre rapport à l’intégration dans un groupe, une famille, un quartier, un pays…
Filant la métaphore d’un monde étroit et instable, son corps de circassien joue avec le risque, sublimé par la force poétique de ses confidences. Un témoignage puissant, suspendu entre ciel et terre, éloge de douceur et de tolérance, qui invite à ne jamais renoncer à se frayer un chemin dans le monde.

https://www.theatrelarenaissance.com/spectacle/newroz/

Commencer à exister David Gauchard, Martin Palisse, Stephan Kinsman

Martin Palisse et Stefan Kinsman mêlent cirque, théâtre et récit intime pour interroger les héritages familiaux et culturels qui nous traversent. Commencer à exister déploie une rencontre entre parole et corps, où se dessinent les traces invisibles du passé qui façonnent notre identité. Une expérience sensible à vivre pleinement.

Sur scène, les deux artistes mêlent acrobaties et récits personnels dans une écriture scénique vibrante. Ils explorent les tensions, les non-dits et la tendresse qui façonnent nos histoires familiales. Ce spectacle hybride, entre témoignage et performance, offre une réflexion universelle sur la transmission, le poids du passé et la liberté de réinventer sa vie. Le public devient témoin d’une exploration profonde et singulière de ce que signifie réellement « commencer à exister ».

https://www.les-subs.com/evenement/nuit-du-cirque-2025-commencer-a-exister-david-gauchard-martin-palisse-stephan-kinsman/

Suzanne : une histoire du cirque Anna Tauber, Fragan Gehlker

Années 50 : Suzanne et son mari présentent à travers le monde un numéro de voltige époustouflant. À dix mètres de hauteur, sans filet. À chaque représentation, il faut le geste juste, sûr, exact, pour conjurer le risque. Quitte ou double, à chaque fois.
2017 : Anna rencontre Suzanne, nonagénaire, découvre son histoire et s’interroge. Sur le cirque de la « grande époque », les servitudes qu’il imposait, la liberté qu’il offrait. Sur cet art singulier, exigeant et éphémère, où l’on s’engage tout entier, mais qui s’accomplit dans l’instant, et ne subsiste que dans le souvenir de quelques-uns.
En racontant Suzanne et en tirant de l’oubli son numéro fétiche, Anna cherche ce qui résiste au passage des années. Que reste‑t‑il de nous, de nos risques, nos gestes, nos moments d’incandescence ? Que reste‑t‑il de nos beautés et nos perfections passées ? De la grâce et du temps, lequel abolit l’autre ? Sur scène, Anna commente les images qu’elle a collectées et les projette sur grand écran. Avec une remarquable pudeur et une grande émotion, c’est l’essence même de cet art ancestral qui se révèle.

https://www.theatredescelestins.com/fr/programmation/2025-2026/grande-salle/suzanne-une-histoire-du-cirque

Les choix tremblants Cirkus Nevkus

Un solo de cirque-théâtre entre burlesque et mélancolie qui manie théâtre,corde lisse et hula hoop dans une quête de la perfection.

Dans ce solo, la figure d’un clown non clownesque emprunte les codes et l’esthétique d’un cirque “non actuel”, explorant une timidité excentrique ou une excentricité timide, presque troublante à observer. Ce personnage oscille entre un minimalisme corporel aux accents absurdes et les grands gestes scintillants des spectacles pailletés qui nous ramènent à l’imaginaire du cirque. Il poursuit une quête de perfection, tour à tour comique et tragique, quelque part entre la piste circulaire et la bergerie silencieuse d’un solstice d’hiver.

https://www.les-subs.com/evenement/les-choix-tremblants-circus-nevkus-daniel-kvasnovsky/

Contre-natureRachid Ouramdane / Cie de Chaillot

Il explorait le sort des réfugiés climatiques dans Sfumato et faisait s’envoler les interprètes dans Corps extrêmes. Rachid Ouramdane revient à la Maison avec Contre-nature, pour continuer d’explorer le mouvement aérien, tout en questionnant l’intime et les relations humaines. Il met en scène dix interprètes dans une atmosphère brumeuse ; leurs gestes souples esquissent des ralentis et des accélérations, à travers des corps à corps et chutes amorties. Cette fresque aussi gracieuse, mélancolique qu’intense, est peuplée de fantômes. Elle invoque celles et ceux qui sont partis trop tôt et comment les absents continuent, malgré tout, de façonner notre présent. 

https://maisondeladanse.com/programmation/saison2025-2026/contre-nature

Catharsis Marianna Boldini, Basile Forest / Cie Les Complémentaires

Un pont, une chute, un envol. Entre cirque et musique live, une histoire de corps, de tension et de confiance.

Marianna Boldini et Basile Forest forment un duo voltigeuse et porteur, spécialiste du main à main et du cadre coréen. Depuis leur rencontre en 2016 au sein de la compagnie XY, les deux artistes rêvaient de projets communs. Catharsis marque leur première création à deux, portée par leur propre compagnie Les Complémentaires.
Sur le plateau, deux musiciens les accompagnent et posent une ambiance empreinte des soirs de fête dans les Balkans. Elle, c’est l’intrépide, celle qui se jette dans le vide, qui n’a plus rien à perdre et qui lui tombe littéralement dessus. Lui, la rattrape, en tension constante, prêt, attentif. Une relation de jeu, de risque, de peur, de plaisir et de confiance s’installe.
Une aventure humaine dans toute sa complexité. Doux et sombre, spectaculaire et enivrant, Catharsis cristallise nos émotions en acrobaties.

https://www.theatrelarenaissance.com/spectacle/catharsis/

Le bruit des pierres Collectif Maison Courbe

Tomber, rouler, consteller, s’effriter… Que peuvent encore nous apprendre les pierres ? Dans cette pièce, deux femmes donnent vie à ces matières minérales, témoins d’un fondement terrestre si ancien qu’elles seules peuvent encore en parler aujourd’hui. Elles incarnent un langage sensible d’équilibre et d’effondrement.

Le Bruit des Pierres  met en scène deux femmes en lien intime avec la matière minérale. Elles les collectent et manipulent quel que soit leurs tailles en passant de l’ocre à l’or en questionnent notre rapport occidental à la terre. Grâce aux différentes interactions des deux interprètes avec ces minéraux, les notions de suspension, de déséquilibre et d’effondrement, ces pierres symbolisent l’instant fragile précédant la chute. Une création entre France et Brésil, portée par des résidences croisées et des artistes des deux continents. Un théâtre physique et poétique où le minéral devient langage. 

https://www.les-subs.com/evenement/transforme-lyon-2026-le-bruit-des-pierres-maison-courbe/

Le Pas du monde Collectif XY

Le Collectif XY explore le langage du porté acrobatique depuis plus de vingt ans. Après l’immense succès du ballet aérien de Möbius, accueilli à l’automne 2023, elle continue sa plongée dans les mystères de la nature. Cette fois, c’est le temps, principe même de la vie, que le collectif met en scène. Les vingt-deux interprètes forment des pyramides montagnes qui doucement s’érodent, leurs saltos miment le vent dans les cimes, leurs courses folles dessinent les courants d’une rivière. En conjuguant leur art du porté à celui du chant, elles et ils rivalisent d’ingéniosité pour dessiner, de leurs corps et de leur voix, des paysages en perpétuelle métamorphose. À cette échelle du grandiose et de la virtuosité répond celle, plus fragile, de la vie humaine, où l’espièglerie de l’enfance laisse progressivement place à la lenteur délicate de l’âge. 

https://maisondeladanse.com/programmation/saison2025-2026/le-pas-du-monde

Anitya - L’Impermanence Inbal Ben Haim

L’impermanence (« Anitya »), principe bouddhiste, reflète le chaos de notre époque tout en invitant à l’espoir. Inbal Ben Haim transforme cette idée en un spectacle mêlant cirque aérien et art visuel. Les corps suspendus incarnent la fragilité et le mouvement. Le tissage, réalisé avec la complicité du public, symbolise la résilience et la reconstruction.

Des nuées de fils entrelacés composent une scénographie vibrante dans l’espace. À la fois organique et tactile, cette sculpture, habitée par le corps en mouvement de l’artiste, disparaît sous nos yeux et entre nos mains. Elle laisse place à un vide ontologique qu’il va falloir combler collectivement. Le processus esthétique d’Inbal Ben Haim nous implique à la fois physiquement et émotionnellement. Ensemble, nous faisons groupe pour accomplir une action qui nous dépasse. Ce « solo à plusieurs » constitue une expérience révélatrice de la puissance créatrice de l’âme humaine. La poésie n’est-elle pas – selon une éclairante définition de Victor Hugo – « ce qui renaît quand un monde est détruit » ?

https://www.les-subs.com/evenement/transforme-lyon-2026-anitya-limpermanence-inbal-ben-haim/

Géométrie variable Matthieu Villatelle / Compagnie du Faro

Matthieu Villatelle recourt à la magie pour explorer les mécanismes des fake news et de la manipulation mentale. À travers une série d’expériences troublantes, il explore comment notre cerveau peut être abusé… et par qui.

En mettant en parallèle mentalistes et géants du numérique, il révèle les techniques de ceux qui savent capter, et détourner, notre attention. Illusion, suggestion, distorsion du réel : tout devient matière à doute.

Ce spectacle bouscule nos certitudes et questionne notre libre arbitre. Qu’est-ce qui fonde la véracité d’une information ? Comment l’illusion peut-elle déjouer la raison ? Quand et pourquoi remet-on en cause son savoir ? Comment développer alors son esprit critique ?

Préparez-vous à voir surgir le doute dans votre esprit !

https://www.centrecharliechaplin.com/spectacles/geometrie-variable/

T’es rien sans la Terre Aurélie Dauphin

Poésie aérienne, prouesses acrobatiques et engagement écologique : T’es rien sans la Terre est une ode vibrante à la nature, portée par un cirque contemporain à la fois spectaculaire et sensible.
Dans un décor singulier, rythmé par une musique envoûtante, quatre acrobates repoussent les limites du corps et de l’imaginaire pour éveiller les consciences. Sous la direction d’Aurélie Dauphin, ancienne artiste du Cirque du Soleil, le spectacle fusionne cirque et danse pour interroger notre lien au vivant. Le décor, composé d’objets recyclés, témoigne d’un engagement fort en faveur de l’environnement. Sur scène, les artistes tissent une série de tableaux saisissants où le corps devient langage, et le mouvement, appel à l’action. T’es rien sans la Terre célèbre la puissance du collectif, la beauté du geste et l’urgence de préserver ce qui nous relie tous : notre planète. Un spectacle poétique et percutant, qui invite chacun à repenser sa place dans le monde.

https://pole-en-scenes.com/saison/article/t-es-rien-sans-la-terre